Ouvrir les grandes écoles aux jeunes ruraux :

🚧 70 % des établissements d’enseignement supérieur sont situés dans les grandes métropoles.
🚍 2h37 : c’est la durée que passent les jeunes ruraux en moyenne dans les transport tous les jours, trois-quarts d’heure de plus que les jeunes urbains.

Loin des campus, loin des opportunités... et pourtant, les jeunes ruraux représentent 1/3 de la jeunesse française, 60% des moins de 20 ans lorsqu’on y ajoute les petites villes.
🔸 Parce qu’ils vivent éloignés des grandes écoles et universités, ils se projettent moins souvent dans l’enseignement supérieur.
🔸 Parce qu’ils croisent peu d’étudiants plus âgés qui pourraient les conseiller, leurs champs des possibles sont plus limités.
🔸 Parce qu’ils passent des heures dans les transports, ils ont moins de temps pour des activités qui nourrissent leur ambition et leur confiance en eux...
Résultat ?
👉 Trop de jeunes ruraux s’autocensurent et n’osent pas envisager certaines études.

Chez Rura, nous accompagnons les jeunes des zones rurales et des petites villes afin qu’ils puissent envisager leur parcours académique, professionnel et citoyen sans subir les déterminismes social et géographique.
Parmi les actions que nous menons, les visites d’établissements jouent un rôle important.
Le mercredi 19 février, nous avons eu le plaisir d’accompagner des jeunes lors de deux visites en simultané :
➡️ CentraleSupélec – Une immersion au cœur d’une grande école d’ingénieur pour découvrir ses formations, comprendre les voies d’accès et échanger avec des étudiants.
➡️ Sciences Po Grenoble - UGA – Une rencontre avec les sciences sociales et politiques, pour mieux saisir les parcours possibles et se projeter dans des études supérieures.
Ces journées permettent d’interroger certaines idées reçues, de créer du lien et, peut-être, de faire naître des ambitions à la hauteur de leurs potentiels.
👊 Lutter contre le déterminisme géographique, c’est leur donner les clés pour choisir librement leurs avenirs.

Merci encore à CentraleSupélec et Sciences Po Grenoble pour leur accueil et leur engagement à nos côtés !

#JeunesseRurale #Rura #Orientation #ÉgalitéDesOpportunités #ÉgalitéDesChances #OuvrirLeChampDesPossibles

La Démocratie du quotidien - Raconter les territoires
Rura publie le second ouvrage de sa collection !

On raconte peu les Français des zones rurales. Leur quotidien, leurs aspirations, leurs rêves, leurs contraintes. Leurs points communs et leurs divergences. Quand on s’y risque, c’est souvent sous un angle exotisant ou misérabiliste, restreint à des clichés sur les liens avec la terre, l’attachement à sa commune ou l’envie de la fuir, envers et contre tout, pour un blocage de rond-point ou un destin à la Balzac.

Dirigée par Salomé Berlioux et Félix Assouly, Raconter les territoires est une collection aux Éditions de l'Aube, qui raconte ce que ces Français des zones rurales et des petites villes ressentent individuellement et ce qu’ils partagent collectivement. Écrire à leur propos, mais surtout leur donner la parole, de façon directe, personnifiée.
Un espace pour embrasser leurs points de vue, dessiner leurs profils, raconter leurs histoires. Évoquer le sensible.
Et, à travers ces récits, extraire des millions de destins de l’invisibilité.

Après avoir lancé la collection avec "Loin de Paris" en janvier, Rura publie "La démocratie du quotidien" sous la plume de Cédric SZABO, directeur de l’Association des Maires Ruraux de France - AMRF .

🔹À un an des élections municipales de 2026, dans un contexte politique sous tension, et dans un paysage politique marqué par une rupture entre citoyens et institutions, La démocratie du quotidien résonne comme un appel à s’engager.

🔹Loin des discours abstraits, il rappelle que la démocratie ne se joue pas uniquement dans les institutions nationales, mais aussi, et de manière concrète, au sein de nos communes. Derrière chaque maire rural, chaque élu local, il y a des femmes et des hommes qui innovent, résolvent des problèmes concrets et participent activement à la transformation de notre société.

🔹Fort de 14 années d’expérience au contact des maires ruraux, Cédric Szabo nous offre un plongée unique sur ces élus de proximité, véritables artisans de la République. Il rappelle que la commune et ses représentants sont les premiers maillons de la chaîne démocratique et républicaine, ceux qui incarnent au quotidien l’action publique et la relation directe avec les citoyens. À travers des récits concrets, l’auteur met en lumière leur rôle essentiel et montre que la démocratie s’incarne aussi, au quotidien, dans l’action locale.

➡️ Pour commander le livre

https://lnkd.in/ewy8Xe3A

Rura prend la parole dans Ouest-France pour réagir à l’évolution du Pass culture et demande d’intégrer les enjeux des jeunes ruraux dans le dispositif.

Depuis sa création en 2022, le Pass culture, mesure phare de la rue de Valois à destination des jeunes, est inopérant pour les 5,3 millions de jeunes qui grandissent dans les campagnes.

Le Pass prend en charge :

✅ Les coûts associés aux contenus culturels,
❌ Mais ne prend pas en charge les coûts permettant d’accéder à ce contenu culturel.

Concrètement : un jeune de Conflans-sur-Loing dans le Loiret peut donc, via le Pass culture, acheter une place pour un musée, un concert ou une exposition... Sans que soit anticipé le coût des transports pour se rendre jusqu’à ces lieux.

Éloignés des grandes métropoles où se concentre l’écrasante majorité de l’offre, les jeunes ruraux se retrouvent donc cantonnés à deux types de produits culturels : ceux qu’ils peuvent consommer à domicile et ceux auxquels leurs parents sont en mesure de les conduire.
On promet donc aux jeunes Français « l’universalité réelle », mais les millions de jeunes ruraux voient bien qu’elle ne s’applique pas à eux, pour une simple histoire de kilomètres.

Parmi les évolutions annoncées du dispositif, on retiendra :
- La suppression de la dotation pour les moins de 17 ans ;
- Une diminution de moitié de la dotation pour les plus de 18 ans ;
- La création d’une dotation de 50 € complémentaires, destinée « à ceux qui en ont le plus besoin».

Sans même revenir sur les arbitrages budgétaires et leurs conséquences, peut-on s’entendre sur la définition de ces jeunes prioritaires ?
Si l’on s’en tient aux annonces de Laurence Tison-Vuillaume, le public susceptible d’accéder à ce bonus sera les jeunes « porteurs de handicap » et ceux « ciblés sur critères sociaux ».

Est-on sur le point de reproduire l’erreur du dispositif d’origine sur cette version bradée, en oubliant d’ajouter à ces critères, très légitimes, l’éloignement géographique des opportunités culturelles ?
Cet enjeu factuel ne devrait-il pas enfin être reconnu comme un empêchement d’accéder à la culture ?

Laisser les jeunes ruraux seuls face aux contraintes de leurs territoires, c’est accepter qu’ils aient, de fait, un accès inégalitaire à la culture.

Négliger leur éloignement kilométrique et symbolique des opportunités, c’est faire du Pass un privilège pour celles et ceux qui ont tout à portée de main... Ou de métro.

➡️ La tribune dans son intégralité: https://lnkd.in/eMGrCERs
Salomé Berlioux Félix Assouly Hana Francioni

La ruralité c’est quoi ?
La ruralité c’est où ?
La ruralité c’est qui ?

En plein milieu de LA séquence annuelle dédiée à la ruralité dans l’espace politique et médiatique, Salon International de l'Agriculture oblige, nous sommes allés poser quelques questions à des passants dans le quartier de La Défense à côté de Paris.

Les questions étaient assez ouvertes, on ne cherchait pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Ce que l’on voulait observer, c’est ce qui revenait le plus, ce qui était le plus répandu auprès des passants.

On n’a pas été déçus. Voici une synthèse des réponses :

🔸 La ruralité c’est quoi ?
Des lieux vides, calmes, avec des vaches et des agriculteurs.

🔸 La ruralité c’est où ?
A priori nulle part, en tout cas on a du mal à en citer des points précis.
(Mention spéciale au Département de la Creuse qui est revenu plusieurs fois)

🔸 La ruralité c’est qui ?
A part Kamini et Julien Doré, pas grand monde...


Ces réponses ne sont pas étonnantes, elles sont le reflet du manque de représentation des zones rurales dans l’espace public.
On ne parle presque jamais de la ruralité, et lorsque c’est le cas c’est souvent au travers de fantasmes, de clichés qui essentialisent les territoires ruraux et les gens qui y vivent. Invisibilisant de fait la diversité des vécus, des enjeux, des trajectoires des 22 millions de Français qui vivent dans la ruralité.


Tous nos micro-trottoirs sont disponibles sur Instagram @rura.asso

Notre campagne #JamaisSansMonClichéRural continue !
Depuis le 10.02 nous publions des illustrations poussant les clichés sur les jeunes ruraux jusqu'à l'absurde.

Pourquoi ?

La mission de Rura, c’est de permettre aux jeunes qui grandissent dans les zones rurales et les petites villes de France d’avoir les mêmes chances de révéler leur potentiel que les jeunes des grandes métropoles. Nous œuvrons pour que les 10 millions de jeunes ruraux puissent pleinement choisir ce qu’ils veulent faire de leur vie, sans subir le déterminisme social et géographique qui s’impose à eux.

Depuis sa création en 2016, Rura a accompagné 13 000 jeunes. 13 000 jeunes issus des zones rurales et des petites villes qui ont pu explorer et concrétiser des parcours de vie qui leurs ressemblent, à la hauteur de leurs potentiels. 13 000 jeunes, pour lesquels, mesure d’impact à l’appui, nous avons changé les parcours et les perspectives.

Mais alors, si ça marche si bien, pourquoi faire tout le reste ?
Pourquoi faire des campagnes digitales ? Pourquoi publier des études ? Pourquoi soutenir la recherche ? Pourquoi écrire des livres ? Pourquoi faire du plaidoyer institutionnel ?

Parce que les jeunes des zones rurales et des petites villes c'est 60% des moins de 20 ans, soit 10 millions de jeunes.
Parce que les inégalités qu’ils rencontrent sont peu connues, peu thématisées, peu combattues par les acteurs publics comme privés.
Parce qu’aussi fiers que l’on soit de notre impact, nous ne pourrons pas accompagner les 10 millions de jeunes concernés tout seuls.
Alors, on remonte à la racine du problème. On se demande pourquoi les jeunes ruraux et leurs enjeux sont si souvent oubliés, pourquoi les réponses apportées sont si mal calibrées. On se demande surtout comment notre action peut faire évoluer la société, pour faire exister une réelle égalité des opportunités pour les jeunes ruraux.

🔸 Les acteurs clefs se saisissent mal des enjeux de la jeunesse rurale ?
Nous initions, conseillons, accompagnons ou portons des dispositifs publics ou associatifs concrets, pour répondre aux inégalités rencontrées par les jeunes ruraux.

🔸 Les jeunes ruraux et leurs enjeux sont mal connus, peu étudiés ?
Nous produisons des données, publions des rapports et soutenons la recherche pour mieux appréhender la jeunesse rurale et ses besoins.

🔸 La jeunesse rurale est mal représentée dans l’espace culturel et médiatique ?
Nous écrivons des livres, réalisons des documentaires, prenons la parole avec et pour la jeunesse rurale dans les médias, créons des séquences digitales qui permettent de parler de la ruralité telle qu’elle est, tel qu’y grandissent 10 millions de jeunes.

#JamaisSansMonClichéRural participe à cette désinvisibilisation.
Pour qu’aujourd’hui, chacun change de mentalité sur les inégalités que rencontrent les jeunes ruraux et adapte ses pratiques, ses dispositifs à leurs enjeux véritables. Pour que demain, chaque jeune puisse se réaliser pleinement, peu importe là où il a grandi.